Le covoiturage, de son histoire à son impact sur notre société

Si le covoiturage est monnaie courante dans les plus grandes villes européennes, son émergence sur le marché de la mobilité est pourtant très récente. Ce nouveau système de transport dynamique ne cesse d’être prisé par les Français, et ce peut-être au détriment d’autres moyens de transport. Nous proposons de revenir en arrière sur cette tendance, omniprésente dans notre société et impactant de ce fait de nombreux acteurs.

Au sommaire
  1. Le covoiturage : une histoire qui roule !
    1. Les années 60 : la fin des Trente Glorieuses et le début des voitures partagées
    2. Les applications mobiles ont le vent en poupe !
  2. Voyager légalement : le covoiturage au cœur de l’actualité
    1. Qu’en est-il des frais & des bénéfices ?
    2. Un marché concurrent des taxis ?

Le covoiturage : une histoire qui roule !

Aussi étonnant que cela puisse paraître, le covoiturage n’a pas une histoire très longue. Il faut attendre la démocratisation d’achat dans le secteur automobile pour que chaque foyer français dispose enfin d’une voiture. Ce nouveau moyen de déplacement motorisé change la donne après les années 50 : les foyers voyagent, découvrent de nouveaux paysages et le secteur du tourisme implose à grande échelle. Ce n’est sans doute pas pour rien que la voiture est le moyen de transport préféré des Français !

Les années 60 : la fin des Trente Glorieuses et le début des voitures partagées

L’après-Seconde Guerre mondiale a modifié durablement les circuits de circulation en France. L’essor du fordisme, suivi du taylorisme en Amérique puis en Europe, accélèrent le processus de fabrication grâce à la mécanisation et la robotisation des industries. Celles-ci sont désormais en mesure de proposer une voiture comme un bien de consommation courant, et non un luxe dont ne profitent que les foyers les plus aisés. Si tous les foyers américains en sont équipés dans les années 50, il nous faut attendre 10 ans plus tard pour que la voiture soit présente dans la plupart des foyers français. Dans les années 2000, la voiture circule des plus grandes aux plus petites routes, pour des prix démocratisés grâce à l’achat de voiture d’occasion.

Les applications mobiles ont le vent en poupe !

Qui dit innovation dans les années 2000, dit apparition d’applications mobiles dédiées ! De nombreux Français recourent chaque année à ces applications mobiles pour réaliser du covoiturage, en tant que chauffeur ou que voyageur itinérant. Parmi elles, vous retrouvez le leader en France BlaBlaCar, ainsi que d’autres moins connues telles que trajetalacarte, Wever etc...

Voyager légalement : le covoiturage au cœur de l’actualité

Si le covoiturage semble une solution pour de nombreux voyageurs qui effectuent des trajets courts ou longs, quotidiens ou épisodiques, son utilisation est devenue contrôlée en France à la suite de nombreux abus. À l’image des locations Airbnb, de nombreux chauffeurs perçoivent le covoiturage comme une solution d’emploi durable.

Qu’en est-il des frais & des bénéfices ?

Vous l’aurez compris : en tant que conducteur, la France ainsi que les pays européens contrôlent rigoureusement tous ceux qui prennent la route avec des voyageurs de manière trop régulière. Il faut dire que certains réalisent des bénéfices, et donc un chiffre d’affaires non déclaré, sur ce type de déplacement. Or, la loi stipule dans l’arrêté du 12 mars 2013 que le covoiturage est légal seulement, et seulement si, l’argent versé par les voyageurs représente l’égal partage des frais (essence, parking, péage, etc.). Toute personne qui réalise une marge sur ses déplacements devient transporteur et non plus chauffeur. À ce titre, le trajet se doit d’être moins cher que si le voyageur faisait appel à un taxi ou un service de transport tel qu’Uber ou Heetch. Afin de mieux réglementer cette pratique, la loi d’orientation des mobilités (LOM) prévoit en 2019 une fixation flexible des prix, avec un prix égal au nombre de voyageurs afin que le partage des frais soit optimisé. Malgré ces risques, le gouvernement souhaite augmenter les déplacements en covoiturage en prévoyant par exemple un remboursement des frais par l’employeur pour ce type de déplacement autrefois réservé aux transports en commun. Une initiative en faveur de l’environnement, mais qui risque d’impacter les moyens de transports sur le long terme.

Un marché concurrent des taxis ?

Si le covoiturage suscite l’enthousiasme au gouvernement comme une solution pour un comportement écoresponsable, les chauffeurs de taxi voient rouge. En effet, bien que ce moyen de transport soit une solution pour les longs trajets, les petits sont aussi touchés par ce phénomène. En dehors des prix dégressifs, les taxi-collectifs comme se nomment ces covoitureurs illégaux, s’emparent d’une part de marché importante de la clientèle des taxis. Le Code du Travail s’intéresse de près à ce sujet d’actualité, et considère que quiconque pris sur le fait risque un procès pour « travail dissimulé », avec une amende de 45 000€ pour trois ans d’emprisonnement. Afin de garantir une plateforme qui respecte ses engagements, de nombreuses entreprises spécialisées dans le covoiturage suppriment les profils suspects. Mais la multiplication des profils sur des plateformes différentes et l’absence de contrôles réguliers empêchent toute réelle inspection du travail pour des trajets commerciaux qui échappent à la vigilance de ces plateformes.

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Charley MAILLOT

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